"A partir du moment où l'on ne considère pas notre enfant comme un être de droit, qu'on le soumet, qu'on lui demande d'obéir, qu'on lui demande de se taire, qu'on le punit, qu'on le frappe s'il dit quelque chose et qu'on le traite de menteur, forcément c'est un enfant qui sera une proie potentielle pour les pédocriminels. Et les pédocriminels savent repérer les enfants en état de vulnérabilité."

Danseuse, chorégraphe, actrice, metteure en scène, auteure, scénariste et réalisatrice, Andréa Bescond jongle avec toutes ces casquettes avec une facilité déconcertante. Dernièrement, son film "Les Chatouilles", co-réalisé avec son partenaire et complice Eric Métayer, a été diffusé sur France 2. Celles et ceux qui ne l'auraient pas vu au cinéma, ou au théâtre puisque ça a d'abord été un spectacle, ont ainsi pu vivre le drame de la petite Odette, victime d'un pédocriminel, et prendre encore davantage conscience, après la vague "Metoo Inceste", de l'horreur infligée à ces enfants, tellement plus nombreux que ce qu'on peut imaginer : 2 à 3 enfants par classe... Car au-delà de l'artiste, c'est à la militante engagée contre les violences sexuelles, particulièrement la pédocriminalité, que j'ai souhaité tendre mon micro. Grâce à ses créations et sa notoriété, elle se bat pour faire changer les lois, pour que "la honte change de camp", comme on dit, et que les enfants soient enfin respectés dans leur intégrité physique et psychique.