"La non-violence est un mode de vie respectueux de l'homme, de l'environnement et un mode d'action politique respectueux de l'adversaire qui n'exclut pas la contrainte ni l'illégalité. (...) La force qui oblige l'adversaire à céder n'est pas la violence qui le détruit ou le meurtrit."
Il y a près de 50 ans, Etienne Godinot a préféré l'objection de conscience au service militaire. Il effectue alors son service civil au sein de l’Association des Amis des Circauds qui éditait le mensuel Combat non-violent. C'est le début d'une vie consacrée à la non-violence. Ce militant, aujourd'hui retraité mais toujours sur le front, sera de tous les mouvements : membre fondateur du Mouvement pour une Alternative Non-violente - le MAN -, président puis vice-président de l'Institut de recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits - l'IRNC - et président du fond de dotation de Non-Violence XXI. S'il écrit depuis de nombreuses années des articles de fond sur le développement durable, l’économie au service de l’homme, le développement personnel et l’intériorité comme conditions du changement sociétal, c'est la question de la défense civile qui le préoccupe principalement. C'est pourquoi il s'engage aujourd'hui au côté de l'ICAN - la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, prix nobel de la paix en 2017 - notamment à Dijon, près du centre de Valduc au sein duquel la France et le Royaume-Uni développent le programme "Epure" dans le but d' installer 3 accélérateurs électrons permettant de passer aux rayons X l'explosion de la première étape de la détonation des bombes nucléaires. Malgré le Traité sur l'Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN), qui vient d'entrer en vigueur, et le Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires (TNP), l'Etat français continue à développer son arsenal, au mépris de toute loi internationale. Dans cet épisode, Etienne Godinot nous alerte sur la gravité de cette situation. Il nous rappelle aussi combien la non-violence a une histoire. Et ça fait du bien de l'entendre.